Vendredi 16 avril 1954
Situation générale :
Le ravitaillement et la résistance « d’Huguette » 6 coûtants biens trop chers en hommes, le lieutenant-colonel Langlais décide d’abandonner la position. Il lance d’abord deux compagnies du 1″ BEP pour ménager un passage au capitaine Bizard et à ses cent quatre-vingts hommes mais elles n’y parviennent pas. Le capitaine Bigeard tente la même chose avec quatre unités, sans plus de succès.
Alors, on dit à Bizard de se débrouiller tout seul ! Ce dernier, en observant le dispositif viêt, constate que celui-ci est tourné vers le sud. L’ennemi considère certainement que « H » 6 est déjà condamné. Bizard en profite avec audace.
Les hommes sortent « d’Huguette » 6, rampent au plus près des bo-doïs et bondissent droit devant en tirant de toutes leurs armes. Quelques minutes après, les premiers plongent dans les tranchées amies d’« d’Huguette » 1, après un sprint épuisant. Soixante hommes n’arriveront jamais.
Sur les trois cents légionnaires et parachutistes qui ont défendu « Huguette » 6, cent-six sont morts, quarante-neuf ont été blessés et soixante-dix-neuf sont portés disparus.
« Huguette » 6 est perdue. « Huguette » 1 devient la première ligne, de sorte que la zone de largage s’en trouve réduite de façon dramatique.
Situation au 8ème Choc
Alors que les combats font rage pour sauver H6, les observateurs de la 1″ compagnie repèrent une intense activité des « fourmis vertes » à quelques centaines de mètres au nord « d’Épervier ». Les « taupes » de la division 312 élèvent un mur en travers du drain, mur que l’on démolit à coups de canon et que les 12,7 quadruples transforment en passoire mais, chaque nuit comme un champignon, le mur repousse.
Dans le même temps, les viêts créent de nouveaux réseaux de tranchées vers « Huguette » 1.
Les missions sur « Huguette » 6 ont encore réduit l’effectif du 8° Choc.
Etat des pertes
Néant
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