Mardi 13 avril 1954
Situation générale :
Giap fait effort sur la partie nord du camp retranché. Son artillerie matraque « Huguette » 6 et des milliers de coolies creusent des kilomètres de tranchées pour s’approcher au plus près des positions françaises.
Situation au 8ème Choc
Sur le point d’appui « Epervier », le « 8 » est en première ligne.
Etat des pertes :
1 tué : sergent Jean-Marie ANDRAL
3 blessés dont 2 sous-officiers
Témoignage de L.H. LEGRAIN de la 3ème compagnie :
…« Le 13 avril, au cours d’un matraquage, un obus tombe sur un abri où se reposent le sergent Andral et mon brave caporal-chef Joseph Millet. On les retire un peu plus tard des décombres, ils sont méconnaissables non pas qu’ils soient déchiquetés par les éclats mais ils ont le visage déformé par l’effet de souffle. Je les connaissais bien tous les deux. Ils sont emmenés à l’infirmerie où je vais les voir et je les reconnais formellement. Andral portait toujours une chaîne et une médaille et avait toujours dans les moments de détente une culotte de sport noire. Quant à Millet, bien des détails font que je ne peux pas confondre ; mon pauvre Joseph, cette fois ils t’ont eu ! »
Témoignage de P. FRANSCESCHI :
… » Ah, La belle voix d’Andral. Au stage de saut, il nous apprenait les chants parachutistes. Il est parti au 8ème Choc avec moi, mais à la CA, section mitrailleuses. C’est à cause de sa voix que je me souviens de lui. Il était marié et avait deux enfants. Quel charmant garçon il était, toujours aimable ! Il me faisait penser à un aumônier, ce qui n’est pas péjoratif, bien au contraire ! »
Un fait d’arme extraordinaire :
Le Lieutenant BRUNBROUCK et ses « Bigors » ont sauvé Diên Bien Phu le 30 mars, c’est à dire 38 jours avant la date terrible du 7 mai, jour de reddition finale.
(Source: Base documentaire des Artilleurs)
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