Lundi 12 avril 1954
Situation générale :
Le 12 avril, comme tous les jours dès lors que la météo le permet, l’aviation de bombardement intervient contre les positions viêts et tente de détruire ses canons remarquablement camouflés.
Implantée sur « Épervier » au nord du point d’appui central, la position du « 8 » est délicate : au nord une division, peut-être la 312, s’apprête à foncer entre la piste et la rivière Nam Youm. Tout peut arriver de « Dominique » 2 mais également de l’ouest si, comme c’est maintenant probable, « Huguette » 6 tombe. Il est donc nécessaire de tenir ces tranchées viêts.
Situation au 8ème Choc
Tout est calme sur « Épervier », jusqu’au moment où plusieurs bombes de mille livres larguées par erreur par les B 26 tombent sur les abris de la CA et sur les mortiers de 120 du BEP à côté, faisant jaillir des tonnes de terre et créant un cratère de 12 mètres, qui entraîne l’effondrement de plusieurs abris.
Le blockhaus des pionniers du sergent Buckzeck s’écroule. Heureusement, la solidité de la construction sauve ses occupants qui, tout en restant prisonniers des décombres, sont vivants. Tout le monde se précipite pour déblayer et les extraire. .
Mais cette agitation n’échappe pas aux Viêts qui déclenchent un tir nourri de ses mortiers de 81.
Etat des pertes :
3 tués : sergent Yves DESALEUX, 2e cl NGUYEN VAN THAN, 2e cl SAM LUONG
9 blessés dont 2 sous officiers : sergent René WATRIN, sergent Alex BUCKZECK
Sergent Yves DESALEUX
Curtiss de l’aéronavale qui ont fait un travail d’appui aérien formidable en prenant de gros risques.
Bombardiers légers Douglas B26
Un chapelet de bombes de B26 plongeant sur le camp retranché. A gauche, la piste d’aviation et le réduit central contre les méandres de la Nam Youn.
Avenue du lieutenant Jacques Desplats
81108 Castres Cedex