Bataille de Diên Biên Phu

Journée du 9 avril 1954

Vendredi 9 avril 1954

Situation générale :

Poursuite du harcèlement du camp retranché par l’artillerie vietminh.

Effort de Giap autour du point d’appui « Huguette » 6 qui est de plus enserré par les tranchées Viêt.

Les largages – qui se font désormais uniquement de nuit – des renforts et des re complétements logistiques sont de plus en plus dangereux et compliqués compte tenu de l’activité croissante de la DCA ennemie.

Situation au 8ème Choc :

Poursuite des patrouilles de reconnaissance offensive et des mises en place d’embuscades autour d’« Epervier » afin de donner de l’air au point d’appui et de garder une possibilité d’intervention au profit des autres centres de résistance.

Etat des pertes :

2 tués : sergent Jacques Canon, parachutiste Jean-Pierre Bastian (des mortiers de 81, tué à son poste d’un éclat dans la gorge).

8 blessés dont 1 sous-officier

DIEN BIEN PHU coté Vietminh

Une batterie antiaérienne du bataillon vietminh 387 touche un Dakota (Photo de l’Armée Populaire)

Soldat politique, le Bo-doï n’en est pas moins un exécutant remarquable, mettant l’infanterie vietminh à un niveau très élevé. Ici, un prisonnier bien inquiet. Le paradis populaire ne leur convenant plus, bon nombre d’entre eux ont rejoint les rangs du corps expéditionnaire sous le statut de PIM (prisonnier interné militaire).

Témoignage de BUI TIN de la Division vietminh 304

… « Je conduis régulièrement sur le terrain les chefs et les sous-chefs de compagnie instruits au centre de formation de la 304ème Division dont je suis responsable afin qu’ils remplacent ceux qui ont été tués ou blessés. Sur place, je m’enquiers des derniers développements et je mets cette expérience à profit pour améliorer la formation des officiers conformément au slogan de Giap : « Renforcer les liens entre la zone de combat et les camps d’entraînement de nos cadres et de nos troupes. »

C’est ainsi que l’usage de la pelle apparait vite essentiel ! A la fin, travaillant douze heures par jour au rythme défini par Giap de 10 minutes de repos pour 40 minutes de travail, nos hommes ont creusé 600 kilomètres de tranchées d’approche, à quelques mètres parfois des positions françaises.

Au cours de leur entraînement, ils apprennent à creuser à plat ventre, quelle position prendre, comment respirer, comment évacuer la terre. La forme de la lame, la taille du manche, le bois dont il est fait ; tout est étudié.

Après la victoire, Giap décide que la pelle et la bicyclette doivent avoir leur place au musée de l’Armée… ».

Le général GIAP avec ses généraux et les conseillers chinois près de Dien Bien Phu

Avenue du lieutenant Jacques Desplats

81108 Castres Cedex