Bataille de Diên Biên Phu

Journée du 22 mars 1954

Lundi 22 mars 1954

Situation générale :

Une des faiblesses de Diên Biên Phu est assurément l’implantation « d’Isabelle » au sud du camp retranché.

Avant l’attaque du 13 mars, les liaisons sont faciles, personne n’a conscience des kilomètres puisqu’il n’y en a que six à parcourir. Mais depuis l’attaque, pas un jour sans un problème avec les Viêts, cela va du simple minage de piste à l’embuscade.

Le 21 mars, le régiment Viêt 57, établi dans le village de Ban Kho Laï, sur les hauteurs à mi-chemin entre le camp et « Isabelle », est sorti pour couper la RP41 et la vallée en y creusant des tranchées. Le 1er BEP, renforcé par le II/1″ RTA et des chars, est envoyé au contact à partir du camp central pendant qu’un détachement quitte « Isabelle » à la rencontre du BEP. L’ennemi s’est replié mais les pertes amies sont sévères.

Situation au 8ème Choc :

Le 8ème Choc, renforcé d’une compagnie de Marocains, reçoit à son tour l’ordre d’ouvrir la route vers de centre de résistance d’Isabelle.

Etat des pertes :

3 blessés dont le  parachutiste DANH VOI  qui décédera de ses blessures.

Témoignage du sergent L.H. LEGRAIN / 3ème compagnie

« …Le 22 mars, nous allons faire une liaison vers « Isabelle »; pas trop d’ennuis en cours de route. Ce n’est qu’à quelques centaines de mètres du centre de résistance que les canons et les mortiers viêts nous prennent à partie. Une section de Marocains qui est avec nous commence à s’affoler, elle arrive beaucoup plus vite que nous sur « Isabelle », ce qui nous permet d’occuper un instant quelques trous et tranchées où ils s’étaient abrités… ».

Le sergent LEGRAIN avec la mitrailleuse de 30 de la « 3 ».

Un Vietnamien de la 2ème compagnie est blessé par un éclat. L’infirmier établit sa fiche médicale.

Des paras du « 8 » dans une tranchée viêt. A droite, debout, le sergent FAURE de la « 3 » ; il sera grièvement blessé le 31 mars sur « Dominique » 2. Evacué sur l’antenne médicale, il ne sera jamais retrouvé. Derrière lui, le sergent A. CARRE, chef de la section d’assaut de la « 2 ». Lui aussi sera tué sur « Dominique » le 31 mars.

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