Vendredi 19 mars 1954
Situation générale :
Tir d’artillerie par intermittence sur l’ensemble du camp retranché.
La gestion des blessés devient vite problématique.
En effet, chaque bataillon dispose d’un poste de secours armé par un médecin-lieutenant et 7 ou 8 infirmiers. Le poste de secours est constitué de 4 ou 5 abris enterrés, répartis entre une salle de visite, une salle de soins et des salles de repos (une dizaine de couchettes). Dans chaque compagnie, travaille un petit groupe sanitaire composé de 2 infirmiers et de 4 brancardiers.
Il est clair que, quand on considère les 42 lits de l’ACM principale, les 10 couchettes des 11 infirmeries de bataillon, tout le système sanitaire repose sur l’aérodrome et l’évacuation sanitaire. Le commandement vietminh l’a vite compris !
Compte tenu des tirs d’artillerie viêt, les EVASAN ne se feront plus que de nuit.
Situation au 8ème Choc :
RAS
Etat des pertes :
Néant
Témoignage du Médecin commandant P. GRAUWIN de l’ACM
« En résumé, les blessés relevés sur les lieux des combats sont soignés sur place par l’infirmier de compagnie. Ils sont amenés selon la gravité de la blessure au poste de secours du bataillon, puis envoyés à l’Antenne chirurgicale qui les réanime si besoin, les panse, leur donne les soins d’urgence classiques et les confient à la convoyeuse de l’air d’un Dakota sanitaire… »
Le médecin-lieutenant Patrice LE NEPVOU DE CARFORT, médecin du 8ème Choc.
Un physique de jeune premier, issu d’une grande lignée, il aurait pu faire une belle carrière au calme. Il choisit la médecine coloniale et partage depuis 2 ans la vie trépidante du « 8 »
Afflux de blessés à l’Antenne chirurgicale
Le commandant GRAUWIN traite un fracas de jambe. Après l’attaque et devant l’afflux des blessés que l’on ne peut même plus évacuer en totalité, les conditions d’intervention ont été bouleversées. Rapidement, il n’y aura plus de blouses blanches ni de gants et l’asepsie des salles d’opérations n’est plus qu’un souvenir
Avenue du lieutenant Jacques Desplats
81108 Castres Cedex