
La passe de Zouar (Tibesti) est un canyon, bordé de très hautes falaises, tenues par des rebelles irréductibles.
Elle débute par un poser d’assaut de la CAE du 2ème REP à Zouar. Dès le 22 à l’aube les combats s’engagent contre les Toubous qui tiennent tête aux marsouins parachutistes et aux légionnaires. Le 2ème et le 4ème commando sont engagés, ainsi que le 3ème du Lieutenant Bouvinet qui réussira à s’emparer de la position fortifi ée de Mourso le 23 matin. Les AD4 appuient toute la journée, deux légionnaires sont tués et cinq sont blessés. Le 23, l’intervention des Ferrets de l’escadron blindé du 6ème RIAOM permet de mettre en fuite les derniers rebelles retranchés, parmi lesquels une quarantaine sont tués et une vingtaine d’armes individuelles récupérées. L’opération aura duré six jours de combats, d’héliportages et de crapahuts incessants dans des conditions extrêmement dures, en raison du relief avec de gigantesques falaises et des fortes chaleurs.
Le 27, un raid héliporté audacieux, associant para-colos et légionnaires, a lieu sur Goubone (environ 65 km au Nord-Est de Zouar et à 1600 m
En 1971 les combats vont se poursuivre dans le Nord ou subsistent environ 800 rebelles, 200 dans le Borkou, 300 dans l’Ennedi et autant dans le Tibesti, tous bien armés. Le général Cortadellas, déclenche l’opération «Bison» qui se déroulera en 3 phases (A, B, C) et engagera les quatre unités du 6ème RIAOM (CPIMa, escadron blindé, compagnie motorisée et la 4ème compagnie du 3ème RIMa).
«Bison Alpha» se déroule du 11 au 18 janvier dans la région de Bedo, à la recherche du contact mais sans résultat. Puis c’est durant «Bison Bravo», le 22 janvier, que la CPIMa accroche à Moyounga (Borkou), au pied de l’Emi Koussi (altitude 3415 m).
A 11h00, depuis Gouro, où sont regroupés les moyens aériens et une antenne chirurgicale, le 1er et le 3ème commando sont héliportés par 8 HSS de l’aéronavale au sommet d’un amoncellement de rochers défendu par les rebelles. Aussitôt débarqué du HSS, le Sergent-chef Cortadellas, sous-offi cier adjoint du 3ème commando, est mortellement blessé d’une balle à la tête. L’adversaire, embusqué dans les rochers, est fixé en attente de la seconde rotation des hélicoptères HSS.
Le 2ème et le 4ème commando sont héliportés à 11h45. Le combat va durer toute la journée contre une bande de 40 rebelles retranchés dans un énorme éboulis rocheux. Le Parachutiste Demiras du 1er commando est tué ; le

Le plateau rocailleux de Moyounga où ont été héliportés sur la position des rebelles, les 1er et 3ème commandos.
Caporal-chef Elysée, les Caporaux Guy et Godmer, les Parachutistes Toussaint et Toupal sont blessés.
Les rebelles parviennent à s’échapper au cours de la nuit mais ils ont perdu 11 tués, 3 blessés prisonniers et quinze armes sont récupérées.
Deux jours après l’accrochage, en suivant les traces, à pieds, grâce à un extraordinaire garde-nomade de la GNNT, le 4ème commando retrouvera 4 rebelles dont l’un sera tué et les trois autres faits prisonniers.
«Bison Charlie», enfin, se déroule au Tibesti, jusqu’à la frontière libyenne, sans aucun accrochage, notamment parce que les rebelles ont reçu l’ordre de leur chef, Goukouni Weddei, de refuser tout combat avec les forces françaises.
L’opération «Bison» se termine le 15 mars. Elle est encore endeuillée par la mort accidentelle du Caporal-chef infirmier Diot du 4ème commando, à Bardaï le 12 mars.
d’altitude), où la présence d’une base est révélée par des prisonniers. Le Commandant Dominique prend lui-même la tête de l’opération, exécutée par 48 parachutistes, héliportés par trois H.34 en 2 rotations. L’opération est un succès : les rebelles perdent 13 tués, 4 prisonniers, 1 mitrailleuse Lewis, 2 AA.52, 2 PM et 5 fusils avec de nombreuses munitions et des documents importants.
Après avoir pansé ses blessures, la CPIMa est engagée dans la région de Bokoro, au centre du Tchad dans des opérations ayant pour noms «Jasmin» et «Perruche», en novembre et décembre, puis «Guimauve», début janvier 1971.

A la fin de l’opération «Bison», la CPIMa recherche les rebelles Toubous du Tibesti, notamment entre Bardaï, Yebbi-Bou et Gézenti à la frontière libyenne.

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