C.P.I.Ma

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En 1971, la CPIMa a déjà mené de très durs combats au Nord du Tchad.

Elle défile à Fort-Lamy, sous le commandement de son Capitaine, Joseph Canal.

  La CPIMa va vivre au Tchad quatre années d’opérations particulièrement intenses de 1968 à 1972.

  L’indépendance, accordée en 1960 en même temps que la plupart des pays d’Afrique, n’avait pas amené le Tchad à la prospérité et à la réconciliation nationale espérées, mais au chaos et à la guerre civile !

  Le système de gouvernement du Président Tombalbaye, fondé sur le parti unique, avait provoqué l’affrontement cruel de toutes les tendances, principalement entre les populations du Nord, majoritairement nomades et musulmanes, et les populations du Sud, souvent chrétiennes ou animistes et sédentaires.

  La situation de cette jeune république s’était embrasée, notamment à partir de juillet 1965, à la suite de révoltes à Mangalmé, au motif que l’impôt déjà payé était de nouveau réclamé !

  En 1968, afin de rétablir l’ordre intérieur, menacé par l’extension des rébellions, le Président Tombalbaye avait demandé au Général de Gaulle l’intervention militaire de la France.

  La CPIMa, sous les ordres du Capitaine Soissong, est alors la seule unité de réserve générale. Comptant encore des parachutistes appelés, elle est engagée à partir d’août 1968 en soutien de l’armée tchadienne dans la reprise du poste d’Aozou au Tibesti.

  Le calme rétabli, la situation se dégrade à nouveau et, en 1969, tout est à recommencer.

  En août, les parachutistes appelés sont rapatriés, malgré leurs protestations, et remplacés par de jeunes engagés sortant tout juste du centre d’instruction du 1er RPIMa à Bayonne.

  La première opération importante de la CPIMa a lieu en septembre 1969, dans le Borkou où elle est appelé à la rescousse d’une compagnie tchadienne. Alors qu’elle progresse vers Kirdimi, une palmeraie où pourraient se trouver les rebelles, elle est accrochée le 7 septembre à N’Gourma, à une distance de 300 mètres. Les nomades du Nord étant de redoutables tireurs, le parachutiste Desrues est tué d’une balle en pleine tête et quatre autres parachutistes sont blessés : le Sergent-chef Buseyne, le Caporal Héreng, les Parachutistes Vigot et Maudru. L’adversaire perd 25 tués, une quinzaine de blessés et deux fusils. L’opération se prolonge, avec le concours de la 1ère Cie du 2ème REP, par l’évacuation, le 15 septembre, du poste isolé d’Ounianga-Kébir, menacé par les rebelles.

  Le 13 octobre, alors que la localité de Goz Beïda est attaquée par une centaine de rebelles, l’opération aéroportée «Libellule» est déclenchée ; quatre Nord-2501 décollent de nuit de Fort-Lamy et larguent sur Goz Beïda, au lever du jour, la CPIMa forte de ses trois commandos, Schaefer, Bergès et Gros la Faige, sous le commandement du Capitaine Soissong. A la poursuite des rebelles, jusqu’à fin octobre, plusieurs accrochages ont lieu notamment sur l’axe Goz Beida – Am Timan où, avec l’aide du Pirate, une trentaine de rebelles sont mis hors de combat.

  Le 22 janvier 1970, au cours de l’opération «Améthyste» dans le secteur de Yarda-Bedo, au Borkou, où la CPIMa est engagée, le 2ème commando du Lieutenant Bergès accroche les rebelles qui perdent 3 tués et 3 armes de guerre. Le Parachutiste Lohmann est blessé accidentellement. Puis, le 26 janvier, à Gouring, le 3ème commando du Lieutenant Gros La Faige accroche un groupe de rebelles, retranchés dans une grotte, qui perdent 5 tués et 3 prisonniers avec leur armement. Le Caporal-chef Martin est blessé.

  En mars 1970, le Général Cortadellas, Délégué Militaire au Tchad depuis le 26 septembre 1969, décide la reprise du poste d’Ounianga-Kébir. C’est le début de l’opération «Ephémère». Sous l’autorité du Commandant Dominique, ancien patron de la CAPIMa et chef de l’état-major franco-tchadien, deux sous-groupements se dirigent vers Ounianga. L’un est un sous-groupement motorisé composé de deux unités de l’ANT, la section d’intervention (SI) de l’Adjudant-chef Renzi et le peloton de reconnaissance, de découverte et de combat (PRDC), renforcés d’une section de la compagnie d’appui et d’éclairage (CAE) du 2ème REP.

La végétation, les rochers et la chaleur
seront à l’avantage des rebelles.

Avenue du lieutenant Jacques Desplats

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