C.P.I.Ma

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L’opération «Artois» précède l’opération «Champagne» qui a pour but de rechercher le combat avec la bande du Borkou que la CPIMa a affrontée à plusieurs reprises. Les paras sont transportés par des camions libyens au-dessus des fûts de carburant !

  En juillet se déroule l’opération «Narcisse» dans la région de Bokoro. Malgré une attaque de nuit, par les rebelles, le bilan n’est pas significatif.

  La CPIMa sera encore endeuillée par la mort accidentelle du Parachutiste Louis Allain, le 31 juillet 1971 à Bokoro.

 Il faut préciser qu’à côté des grandes opérations, marquées par de difficiles combats, ont eu lieu une multitude d’autres qui, après une mise en place en camion ou en hélicoptère, se terminent toujours à pied et sont éprouvantes pour les hommes car, en Afrique centrale et sahélienne, le terrain et le climat ne font jamais de cadeaux.

  En avril a lieu l’opération «Couleuvre» dans le Centre-Est sur la frontière du Soudan. La recherche du contact avec la rébellion est peu fructueuse car elle est probablement réfugiée dans ses bases arrières au delà de la frontière. Deux armes sont toutefois récupérées sur la frontière du Soudan, grâce à une embuscade de nuit montée par le groupe du Sergent Gérard du 4ème commando.

  Du 9 au 13 juin, précédant l’opération «Champagne» qui se terminera à Kouroudi le 18 juin, l’opération «Artois» est effectuée par le 2ème commando du Lieutenant Rosier, à partir d’Ounianga, pour faire une diversion destinée à ne pas alerter la bande du Borkou, forte d’environ 150 HLL, qui serait, selon des renseignements, au repos à Kouroudi.

  C’est le 16 juin que le Commandant Dominique déclenche contre ce rude adversaire du Borkou, déjà affronté plusieurs fois par la CPIMa, notamment à Bedo, l’opération «Champagne».

engagé en fin d’après-midi pour fermer la nasse avec la SI. Le Pirate et les AD4 assurent alternativement les appuis aériens. L’engagement est immédiat dès le poser des hélicos H.34. Pour les paras, il faut gagner les reliefs du terrain par petits bonds appuyés par les AD4 et au sol par les AA52 des commandos.

  Les combats sont très durs, en raison de la bravoure des rebelles, du massif de rochers dans lesquels ils s’abritent et de la chaleur intense. Le Sergent Diarra et le Parachutiste Martin, du 3ème commando, sont tués lors de l’assaut des rebelles résiduels qui parviennent à sortir de la nasse dès la tombée de la nuit. Les blessés sont le Sergent Bertiaux, les Caporaux Dussubieux, Wawrzaszek et Moreau, les Parachutistes Strentz, Guillemet et Ferraretto.

  A la fin des combats, les rebelles ont perdu 42 tués, 17 blessés prisonniers et 36 armes sont récupérées.

  Janvier 1972 est marqué au Tchad par la visite du Président Pompidou. Cette visite annonce en fait le désengagement de la France d’une opération qui, pour certains commentateurs, n’a que trop duré. La priorité de la mission consistera alors à prendre les dispositions pour rendre à l’Armée Nationale Tchadienne (ANT), la responsabilité effective des opérations dès le 1er juillet.

  Si la situation est plus calme au BET, où les rebelles ont été sévèrement étrillés, un regain de tension se manifeste dans le Centre-Est, où un important trafi c d’armes, fournies par la Libye du Colonel Kadhafi, renforce la rébellion en transitant par le Soudan.

  L’opération «Languedoc» dirigée par le Lieutenant-colonel de Tonquédec, devenu chef de l’état-major franco-tchadien, est déclenchée le 10 février 1972.

  La SI de l’Adjudant-chef Klonowski et la CPIMa montent en véhicules vers la palmeraie. Des prisonniers, faits le 17 par la SI, confirment le renseignement et le 18 ce sera l’accrochage.

  Sous les ordres du Lieutenant Gosset, officier adjoint de la CPIMa, les commandos Neau, Rosier, Bouvinet sont successivement héliportés pour fixer et encercler la bande ; le nouveau 4ème commando du Lieutenant Thomann, débarqué au Tchad le 7 juin, sera aussi

Le massif rocailleux de Kouroudi, entouré de palmeraies éparses, tenu par quelques 150 rebelles du Borkou, aguerris et irréductibles, contre lesquels les commandos de la CPIMa, avec des appuis aériens, vont s’affronter durement.

Avenue du lieutenant Jacques Desplats

81108 Castres Cedex