Bataille de Diên Biên Phu

Journée du 1er mai 1954

Samedi 1er mai 1954

Situation générale :

Les premiers jours de mai annoncent les derniers jours de Mars, ce dieu de la guerre qui s’était fait parachutiste pour cette bataille, mais il en restait si peu des paras.

Ils devaient bien savoir que la situation était désespérée après tant de jours de combats où la pression du Viet s’était faite de plus en plus forte. Ce viet qui était aussi de plus en plus près, à quelques centaines de mètres, du réduit central. Pourtant les quelques 1500 hommes qui combattaient encore d’après Bigeard, n’osaient penser à cela. Les paras, les légionnaires, les tirailleurs et d’autres qui ne voulaient pas subir s’en tenaient à l’espoir et sans savoir trop lequel, continuaient à tirer.

Ce premier mai c’est la date de la troisième offensive de Giap, il sent certainement qu’il peut en finir car il sait ce qu’il reste en face.

Dans la tranchée en attendant …

… les combattants viets.

… « Renonçant à forcer le verrou « Opéra-Épervier », la division 312 reporte tout son effort sur la rive Est de la rivière à côté de la 316 tandis que la 308 délaisse « Huguette » 3 pour se concentrer sur « Huguette » 4, 5 et 6 qui constituent la face ouverte de la position.

A 17 heures commence la préparation d’artillerie la plus longue de la bataille. Elle va durer trois heures. A l’Est « Eliane » 1 et 2 sont attaqués à partir de 20 h 30.

Sur « Éliane » 1, il est impossible de creuser des trous, le sol étant saturé de cadavres. Les sacs à terre glissent les uns sur les autres et s’écroulent sous le feu des canons sans recul. Les hommes baignent allongés à leur poste de tir dans de la boue. Aucun réseau de barbelés ne subsiste. « Éliane » 1 va tenter de résister mais, avec des pertes supérieures à cinquante pour cent, le PA tombe vers une heure du matin.

Soins aux blessés

« Éliane » 4 va subir le même sort mais au matin, l’ennemi faiblit et à 6 heures les paras du II/1″ RCP réoccupent la position.

« Dominique » 3 tombe vers 1 h30.

Sur « Huguette » 6, la minuscule compagnie de Légion du lieutenant de Stabenrath est submergée par le régiment 88.

« Huguette » 4 est perdu dans la nuit mais repris au petit matin après trois heures de combat furieux.

Au sud, « Isabelle » perd un de ses points d’appui. Sur toutes les positions, les hommes qui se battent sont plus ou moins touchés ; des blessés couverts de pansements quittent les « infirmeries » pour retourner se battre. La vie dans ces trous de misère est devenue abominable : l’eau boueuse a tout envahi, des hommes couchés sur leur civière sont morts noyés. Nombreux sont ceux qui, au bruit de la bataille qui se rapproche, préfèrent mourir à l’air libre en se battant plutôt que dans ces cloaques immondes.

Cette nuit de guerre aux portes du réduit central a coûté plus de trois cents morts ou disparus. Entre-temps, quarante-trois volontaires sans illusion et 84 tonnes de ravitaillement ont été largués. Le général de Castries demande un bataillon de renfort à Hanoï.

Le 1″ BPC du capitaine de Bazin de Bezons est envoyé ; il est parachuté en trois vagues. Le capitaine de Bazin et son PC rejoignent leurs hommes mais quelques heures plus tard, il a la jambe fracassée par un obus ennemi. Les nouveaux arrivants constatent combien le moral des combattants reste élevé à la différence du moral qui règne à Наnої… ».

Situation au 8ème Choc :

Inchangée.

Etat des pertes :

Néant

Avenue du lieutenant Jacques Desplats

81108 Castres Cedex