Samedi 20 mars 1954
Situation générale :
Poursuite des tirs d’artillerie sur l’ensemble du camp retranché.
Pour ravitailler et renforcer le camp retranché, la ronde infernale de l’aviation de transport s’intensifie malgré la DCA viêt de plus en plus efficace. Mais les difficultés ne s’arrêtent pas là :
D’abord, il y a la brume qui tous les matins couvre la vallée ; elle ne se dissipe qu’entre 10 heures et midi, réduisant ainsi le nombre d’heures de vol utiles pour le transport, la chasse et les bombardiers. Dès que la visibilité est suffisante, le nombre d’appareil qui se présente sature les moyens de guidage. On fait alors intervenir un Dakota PC à haute altitude qui prend à son compte la moitié du travail de la tour au sol. Un système est également mis en place pour faciliter les parachutages de matériels au-dessus de la couche nuageuse grâce à un ballon météo retenu par un câble.
Ensuite, les aérodromes du delta sont saturés : les parkings sont bondés, les pistes continuellement en service et les terrains de déroutement sont trop éloignés. Les appareils doivent obligatoirement revenir sur Hanoï, et par temps bouché, les avions de l’aéronavale se posent en catastrophe à Gia Lam ou Bach Maï à la limite de la panne sèche.
Enfin, le volume de ravitaillement ne cesse d’augmenter car trop de colis se perdent chez les viêts ou ne peuvent pas être récupérés, d’autant que le camp se rétrécit et que l’artillerie prend pour cible les parachutes au sol, empêchant ainsi leur ramassage.
Situation au 8ème Choc :
Renfort du bataillon par 2 sous-officiers et 9 parachutistes.
Etat des pertes :
Néant
La moyenne de livraison par jour atteindra 120 tonnes. Ci-dessus un C119 Packet moins vulnérable que les DC3 car deux fois plus rapide. Il largue en un seul passage.
Intérieur d’un Dakota avant le largage
Lors des largages, les appareils encaissent très souvent des tirs de DCA sans gravité.
Tous les avions ont été plus ou moins touchés

Avenue du lieutenant Jacques Desplats
81108 Castres Cedex